Les poussières, très fines particules en suspension dans l'air susceptibles d'être inhalées, peuvent être d'origine minérale (calcaire, verre, silice, amiante, oxydes...), métallique (fer, zinc, cobalt, étain, cuivre, bronze, acier...), végétale (bois, coton, céréales, farine...) ou encore venir de matières plastiques ou de déjections animales. Les métiers manipulant ces matières sont exposés quotidiennement à des poussières qui impactent directement leur santé. Selon l'enquête SUMER 20171, 1 salarié sur 10 est exposé à au moins un produit cancérogène dans l'exercice de sa profession.
Lorsque leur taille dépasse 10 microns, les poussières sont retenues par les fosses nasales. Plus petites, elles pénètrent au-delà du larynx, jusque dans les bronches voire jusque dans les alvéoles si le taux de poussières est très élevé. Les plus fines, moins de 0,5 microns, peuvent suivre la ventilation pulmonaire. Dans tous les cas, leur accumulation sur le long terme provoque des effets néfastes sur la santé, parfois jusqu'à des maladies chroniques évolutives graves ou des cancers.
Figure 1 : Pénétration des poussières dans l'organisme selon leur taille - Source : Ministère du travail, du plein emploi et de l'insertion
Les poussières peuvent être émises lors de différentes actions :
Les poussières dites sans effet spécifique (PSES) ne présentent pas de toxicité particulière, mais elles impactent la qualité de vie au travail et la performance des collaborateurs en créant des gênes respiratoires, en favorisant l'émergence de rhinites, d'allergies voire d'asthme professionnel. A long terme, lorsque l'exposition dépasse la capacité d'épuration des poumons, elles peuvent engendrer des conséquences graves, comme des bronchopneumopathies chroniques obstructives ou des fibroses pulmonaires. Par ailleurs, leur capacité à fixer des molécules gazeuses présentes dans l'atmosphère peut accroître leur nocivité.
D'autres types de poussières sont directement toxiques pour la santé, avec des effets fibrogènes (prolifération de tissus conjonctifs au niveau des poumons) ou cancérigènes. Parmi les cas maladies professionnelles ayant entraîné des conséquences dramatiques pour certaines professions, on se souvient par exemple de :
Dans cet article, nous avons choisi d'analyser la toxicité de poussières moins présentes dans l'actualité, et pourtant bien nocives pour les professionnels concernés : les poussières de bois, deuxième cause de reconnaissance de cancer en tant que maladie professionnelle par le système de réparation de la sécurité sociale français (INRS, 2011) après l'amiante.
Susceptibles de provoquer des maladies respiratoires à court terme mais aussi des cancers plusieurs dizaines d'années après l'exposition, les poussières de bois sont classées comme agents cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction (CMR) par le Code du Travail français. Il impose, depuis 2004, une valeur limite d'exposition professionnelle sur 8 heures de 1mg/m3. Les normes fixées par l'Union Européenne sont légèrement moins contraignantes mais viennent d'être renforcées : au 17 janvier 2023, les limites d'exposition professionnelle fixées par l'UE sont passées de 3 mg/m3 pour les poussières inhalables de « bois dur 3» à 2 mg/m3.
De son côté, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) considère les poussières de bois, quel que soit le type de bois, comme un cancérogène avéré pour l'homme.
En France, près de 450 000 salariés sont concernés, soient 1,8% de l'ensemble des salariés. Cette estimation est sous-évaluée car de nombreux professionnels exposés aux poussières de bois disposent de statuts non-salariés. Les 2/3 travaillent dans la filière bois- ébénistes, métiers de l'ameublement, agenceurs, conducteurs de machines à papier, designers industriels, bûcherons, métiers de la scierie... et 1/3 dans les métiers de la construction - artisans du bâtiment, charpentiers, menuisiers.
Actuellement, chaque année, environ 80 cas de maladies professionnelles liées aux poussières de bois sont reconnus parmi les salariés du régime général de la Sécurité Sociale. Le risque augmente avec la durée et l'intensité de l'exposition aux poussières de bois. Comme le montre le tableau du régime général de la Sécurité Sociale ci-dessous (figure 3), leur niveau de gravité est variable : allergies, irritations des yeux et conjonctivites, rhinites et affectations des voies respiratoires, des muqueuses ou de la peau, comme de l'eczéma en cas de contact cutané, toux, dyspnée voire déclenchement d'asthme professionnels...
Les poussières de bois les plus fines atteignant le poumon ont des effets sur la santé particulièrement graves : les lésions provoquées sont définitives et peuvent engendrées des maladies respiratoires évolutives et incurables comme la fibrose pulmonaire, qui altère le fonctionnement des poumons, entraîne une détresse respiratoire de manière définitive et réduit considérablement l'espérance de vie. Elles restent néanmoins relativement rares, contrairement aux cancers qui, eux, représentent 80% des maladies professionnelles reconnues comme étant liées aux poussières de bois et peuvent se révéler plusieurs dizaines d'années après l'exposition 5.
Figure 3 : tableau des maladies professionnels - Source : Régime général, tableau 47
Selon la taille des particules inhalées, il peut s'agir de cancers de la cavité nasale, des sinus paranasaux (espaces intérieur et périphérique de la cavité nasale), du nasopharynx (partie supérieure de la gorge, derrière le nez) ou encore des poumons :
Ils sont provoqués par le dépôt répété des poussières dans les voies respiratoires supérieures : il s'agit généralement ici de poussières de plus de 10 microns. Contrairement à une idée reçue, les poussières ultrafines ne sont donc pas les seules dangereuses pour la santé. Selon l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), en France, 45% des cancers des fosses nasales et des sinus de la face seraient attribuables à une exposition professionnelle aux poussières de bois. Par ailleurs, leur diagnostic est souvent tardif, les symptômes correspondant à ceux d'une irritation classique à laquelle les professionnels concernés sont habitués.
Selon Jack Siemiatycki, chercheur de l'Université de Montréal, dans une étude publiée par la revue Environmental Health et appuyée sur les cas de cancers dans la région de Montréal entre 1979 et 1986, puis entre 1996 et 2001, l e risque de cancer du poumon est de 40 à 70 % plus élevé chez les professionnels du bois par rapport au reste de la population.
Face aux effets parfois dévastateurs sur la santé des poussières de bois, nous avons mené une expérimentation chez un ébéniste, pour identifier comment les purificateurs d'air TEQOYA pouvaient aider les métiers du bois à préserver leur système respiratoire. Les résultats observés sont tout à fait satisfaisants : une division par 3 du temps passé dans l'atelier au-delà de l'exposition journalière recommandée par l'OMS.
Pourtant, beaucoup de progrès restent à faire :
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